par Nataly Rainville
Hydro-Presse, octobre 2015
Conseiller – Affaires institutionnelles, Yvan Cliche a trouvé avec Relations publiques sans frontières une cause qui lui permet de mettre son expertise au profit des pays en développement.
« Mon intérêt pour les affaires internationales remonte à l’adolescence. Puis, pendant mes études de maîtrise en science politique, j’ai passé un an en Algérie et six mois en Tunisie. Quant à mon mémoire de MBA, il a porté sur le développement international d’Hydro-Québec.
« En 2008, j’ai obtenu un congé sans solde afin de réaliser un mandat de trois ans à la Banque africaine de développement, à Tunis. Cette organisation a pour mandat de réduire la pauvreté en Afrique en octroyant des prêts à des taux favorables.
« Ce fut une expérience extraordinaire, sur le plan tant personnel que professionnel. J’étais accompagné de ma conjointe et de mes deux filles. Nous avons notamment vécu de l’intérieur la Révolution tunisienne, qui a mené à la chute du président Ben Ali.
« À mon retour au Québec, en 2011, le président du Cabinet de relations publiques NATIONAL, Luc Beauregard, m’a invité à faire du bénévolat au sein de Relations publiques sans frontières (RPSF). Il avait fondé cet organisme quatre ans plus tôt avec d’autres communicateurs. En plus de siéger au conseil d’administration, je dirige le Comité des projets.
« Essentiellement, RPSF réalise des missions en collaboration avec des organismes partenaires tels qu’Oxfam-Québec, Equitas et Terre sans frontières. Nos interventions bénévoles visent à aider des organismes de pays en développement à utiliser les relations publiques comme levier de progrès. À ma connaissance, RPSF n’a pas d’équivalent dans le monde.
« Comme responsable du Comité des projets, mon rôle consiste à élaborer des projets en partenariat avec des organismes de développement et à trouver les communicateurs bénévoles qui pourront les mener à bien. Je suis impliqué de la définition du mandat au rapport final soumis par le chef de mission.
« À mon arrivée, je m’étais donné pour objectif de faire croître le nombre de missions réalisées. De deux missions par année en 2009, nous en avons réalisé sept en 2013 et autant en 2014.
« Les missions durent d’une à trois semaines. Ce sont des mandats qui marquent les participants : nos chefs de mission reviennent tous enchantés de leur expérience.
« Bien qu’exigeant, le travail que j’accomplis pour RPSF m’apporte une grande satisfaction. Il est gratifiant de constater qu’on peut contribuer, même à petite échelle, à l’essor de projets dans des pays en développement.
« Pour l’heure, RPSF est financé au moyen de dons privés. Notre objectif à moyen terme est d’obtenir du financement public afin d’accroître notre portée et de multiplier les missions. »
Pour en savoir plus : RPsansfrontieres.org
RPSF en bref
À ce jour, RPSF a organisé près de 30 missions en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Les projets contribuent par exemple à lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants, à encourager la participation à des programmes de relance agricole ou encore à soutenir des coopératives de commerce équitable.
Polyglotte
Jusqu’à maintenant, RPSF a réalisé des mandats en français, en anglais, en portugais, en espagnol et en arabe.
Pour la cause
Lors de son plus récent événement-bénéfice, RPSF a pu compter sur des conférenciers bien connus : Jean Charest et Pierre-Marc Johnson, anciens premiers ministres du Québec, et Raymond Chrétien, ex-ambassadeur. La tenue de tels événements s’avère une importante source de financement.
Un intérêt marqué
Intéressé par les questions arabes, Yvan Cliche est l’auteur du livre Initiation au développement international (2006) et le coauteur de La dernière croisade : la guerre du Golfe et le rôle caché du Canada (1992). Il a de plus signé plusieurs articles parus dans divers médias québécois. Pour les lire, consultez le www.yvancliche.orgOuverture de la page dans une autre fenêtre.
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