Afrique : quand et comment se sortir de la crise

Site web, Banque africaine de développement, 24 août 2010

Depuis le déclenchement de la crise économique et financière, des débats animés ont cours parmi les experts sur les meilleures stratégies économiques à mettre en œuvre pour sortir de la crise.

Si certains prônent la poursuite des programmes de relance massivement financés par les États, d’autres en revanche préconisent des mesures énergiques en faveur la réduction des déficits et des dépenses publiques.

Des économistes de la Banque africaine de développement (BAD) interviennent dans le débat. Dans un document intitulé « Africa Rebounding: When and How to Exit from Crisis Intervention Policies », ces chercheurs favorisent une sortie «ordonnée et graduelle» des programmes de relance.

«Les gouvernements doivent maintenir un équilibre délicat entre les programmes de stabilisation à court terme et l’atteinte de la croissance économique à long terme. Maintenant que les programmes de relance ont été mis en place, les questions clés concernent leur durée, le moment d’y mettre fin, et comment coordonner les stratégies de sortie de crise dans les pays.»

Les auteurs suggèrent aux gouvernements d’éviter des changements brusques de stratégies, pour maintenir une stabilité propice au décollage économique.

Les programmes de relance mis en route depuis la crise et qui se sont montrés relativement efficaces en Afrique pour en contrecarrer les effets, auront d’autant plus d’impacts, soulignent les auteurs, qu’ils viseront aussi à combler les déficits en infrastructure et à établir des systèmes de sécurité sociale encore trop faiblement implantés sur le continent africain.

A moyen terme, préviennent les chercheurs, les dirigeants devront s’atteler au développement du secteur financier, ceci pour en accroître l’efficacité, notamment par une concurrence accrue.

Le développement d’un secteur privé fort doit aussi rester une priorité. Le rôle des gouvernements est de créer un environnement socio-économique et règlementaire stable, de favoriser concurrence loyale et bonne gouvernance. Il s’agit également de promouvoir une plus forte intégration régionale génératrice d’opportunités d’affaires pour les entreprises.

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