Les conflits dans le monde 2005. Rapport annuel sur les conflits internationaux

Sous la direction d’Albert Legault, Michel Fortmann et Gérard Hervouet, Les conflits dans le monde 2005, Rapport annuel sur les conflits internationaux, Presses de l’Université Laval, Sainte-Foy, 2005

Nuit blanche, été 2006

Ce rapport annuel 2005 débute par une note positive : « Le nombre de guerres en cours annuellement, dans le monde, a diminué de façon progressive durant les quinze dernières années – passant de près de 40, à la fin des années 1980, à une vingtaine environ en 2005 -, soit une diminution de moitié ».

Mieux, le nombre d’États qui pratiquent des politiques discri­minatoires a chuté… de moitié aussi depuis 50 ans. Bref, et comme le disent les chercheurs, la situation dans le monde est plus rose que l’actualité pourrait parfois le laisser paraître. C’est déjà l’utilité confirmée d’un tel type d’ouvrage : permettre le recul, donner de la perspective, faire émerger les tendances lourdes, souvent à l’encontre des impressions du moment.

Les collaborateurs du bou­quin, tous des politologues uni­versitaires, passent en revue les régions de la planète. De la situa­tion en Irak, on retient l’incer­titude qui guette encore ce pays. Une analyse en profondeur ne réussit pas à dégager la suite des choses pour cet État si éprouvé. Une certitude : chaque jour qui passe, les États-Unis s’enlisent dans un marécage qui risque de leur faire perdre leur puissance. Dans la chaude région du Moyen-Orient toujours, un danger perdure : l’Iran, en raison du désir manifeste de l’État chiite de se doter d’armes nucléaires. Une volonté d’autant plus animée que les options pour l’y empêcher, dont une invasion américaine, semblent impra­ticables.

Sont aussi passés en revue l’espace soviétique, avec ses « insurrections et révoltes », l’Afrique subsaharienne et ses nombreuses zones de conflit (Burundi, Ouganda, République démocratique du Congo),  l’Asie (notamment le combien dange­reux conflit Inde-Pakistan, deux puissances nucléaires), les Amé­riques et leurs guerres intestines (Colombie) ou zones de tension (Venezuela).

Tous les faits saillants de l’an­née, ses événements marquants (élections, référendums) sont rappelés, décortiqués, ce qui fait du livre à la fois un précieux aide-mémoire et une source intarissable de données et d’analyses pour chercheurs et étudiants.

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