Magazine Courants, janvier -février 1989
Dans 10 ans, 25 % de la population américaine sera d’origine étrangère. Déjà, 30 % des résidents de la ville de New York ne sont pas nés aux États-Unis. Les deux tiers de la ville de Miami sont peuplés d’hispanophones. Une importante différence avec les immigrants des années 30 et 40, qui venaient surtout d’Europe : les immigrants d’aujourd’hui proviennent de pays et de cultures fort éloignés de la culture américaine. Conséquence : ces personnes, en bonne partie, conserveront les traits qui les différencient de l’Américain moyen. Celui-ci sera donc de plus en plus appelé à composer avec des gens différents, ayant des valeurs et des modes de vie propres. Une réalité que met en évidence un article récent du magazine Personnel.
Pourquoi le gestionnaire ne tenterait-il pas ainsi de profiter de ces diversités culturelles ? « Pour réussir aujourd’hui, il faut être capable de performer sur les marchés mondiaux. Ce qui veut dire comprendre les cultures étrangères. Or, nous avons toutes ces cultures représentées ici, ce qui constitue un avantage énorme », soutient un cadre de Procter & Gamble. Un cadre d’Apple renchérit en mentionnant que la diversité culturelle favorise l’exploration d’un plus grand nombre d’idées et de points de vue, éléments considérables pour des firmes recherchant la créativité et l’innovation. « Avec des gens de même background culturel, il ne s’agit souvent que de variations sur un même thème », dit-il.
Certes, gérer des individus de cultures diverses n’est pas une tâche facile. Cela exige beaucoup de doigté, la capacité d’outrepasser les stéréotypes ainsi qu’une volonté ferme d’intégrer les membres des communautés ethniques, et non de les écarter. La clé du succès, selon un professeur de l’université Stanford, est de valoriser cette diversité et, en même temps, de faire comprendre aux employés qu’ils doivent s’adapter aux exigences et aux traits particuliers de l’entreprise.
Les commentaires sont clôturés.