Les erreurs d’Exxon

Magazine Courants, mai-juin 1989

Le New York Times a analysé la performance de la haute direction d’Exxon lors de la crise qui a suivi le déversement de 250 000 barils de pétrole large de l’Alaska et conclu que celle-ci a violé les règles élémentaires de la communication. Le quotidien new-yorkais va même jusqu’à dire que cet accident maritime sera certainement utilisé a l’avenir pour enseigner aux étudiants les erreurs à éviter lors de telles catastrophes.

D’abord, erreur sur le terrain. Les efforts de la firme pour contenir le déversement furent lents à venir. Ensuite, la firme a envoyé des gestionnaires de rang intermédiaire rencontrer la presse, alors même que cette affaire était présentée sur tous les écrans du monde. L’impression était celle d’une société peu intéressée aux problèmes de pollution et d’environnement.

D’autre part, les renseignements étaient donnés à la presse à partir de Valdez, en Alaska, un endroit trop éloigné pour permettre une diffusion rapide de l’information. Seulement une semaine après les incidents, les gestionnaires supérieurs ont accepté de rencontrer la presse internationale. En outre, les informations des dirigeants se contredisaient.

Enfin, rien pour arranger les choses : la publicité préparée par Exxon à la suite des événements est venue trop tard et l’entreprise n’endossait pas la responsabilité de la catastrophe. Encore une fois, elle a donné l’impression de se soucier peu de la gravité des événements qui la concernaient au premier chef.

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