Magazine Courants, août-septembre-octobre 1991
Voilà comment le magazine Business Week qualifie l’Américain moyen, dans un article qui recense un ouvrage intitulé The Day America Told the Truth : What People Really Believe About Everything That Really Matters.
Cet ouvrage, qui résulte d’une enquête auprès de 2 000 personnes à travers les États-Unis, nous apprend, entre autres, qu’un quart de la population adulte américaine abandonnerait sa famille pour la somme de 10 millions. À la question « Quel aspect de votre vie aimeriez-vous le plus changer», deux tiers des répondants mentionnent leur situation matérielle. Près de 50 % d’entre eux disent que personne ne les connaît véritablement. La plupart de leurs secrets sont de nature sexuelle et concernent notamment d’anciens partenaires.
Certaines révélations sont assez dures envers le monde du travail. Seulement un Américain sur dix est satisfait de son emploi et la moitié des répondants est d’avis que l’on s’élève dans la hiérarchie organisationnelle grâce à des manoeuvres politiques et non en travaillant avec ardeur. Les personnes sondées admettent qu’au bureau, elles consacrent en moyenne sept heures par semaine, soit l’équivalent d’une journée de travail, à des activités qui ne concernent pas leur tâche : appels à des amis, discussions, etc. Pire, elles mentent sur leur état de santé afin de rester à la maison. Révélation étonnante : plus d’hommes que de femmes aimeraient changer d’âge.
Cerveau et maladies
Même si elles n’ont pas obtenu toute la publicité qu’elles auraient pu attirer, des recherches récentes et très sérieuses, car menées par les réputés National Institutes of Health, près de Washington, tendent à démontrer de façon scientifique la relation directe entre le cerveau et le système immunitaire, écrit le bulletin Boardroom. Ces recherches ont même suscité, par leur ampleur, la création d’une nouvelle branche médicale : la neuro-immunomodulation.
Selon ces recherches, le cerveau peut moduler le système immunitaire de façon à protéger le corps contre certaines maladies, dont le cancer. Certes, depuis longtemps, le corps médical et scientifique soupçonne que les gens qui ont une attitude positive sont plus résistants à la maladie que les gens dépressifs et peu confiants en leurs moyens. Mais on n’est jamais véritablement arrivé à en faire la preuve scientifique. De plus en plus toutefois, des spécialistes du corps médical traitent non seulement le symptôme, mais les attitudes de leurs patients, afin d’augmenter leur résistance physique aux maladies.
Parmi les moyens recommandés, quelques-uns ressortent régulièrement. Parmi ceux-ci, rechercher l’appui de sa famille et de ses amis lors de périodes difficiles. Les solitaires ont en effet plus souvent tendance à être malades. Quand on doit affronter des difficultés, il ne faut donc pas se replier sur soi, mais au contraire s’ouvrir à des gens de confiance.
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