Sud Sports et Loisirs, juillet 1981
Robert Côté a 20 ans et réside à St-Hubert depuis sa naissance. Depuis près de 5 ans, il seconde l’arbitre bien connu André Leboeuf dans le travail d’arbitre en chef de secteur au baseball, ouvrage qui consiste à envoyer des arbitres aux différentes parties se déroulant dans un secteur de la ville.
En outre, Robert Côté agit comme officiel au hockey et donne même, à chaque début de saison, des cliniques de baseball aux arbitres qui officieront la prochaine année. Il constitue de ce fait, comme le confirme son grade 5, une figure avantageusement connu dans le domaine de l’arbitrage sur la Rive-Sud. Ainsi, pour la présente saison de baseball, la municipalité de St-Hubert avait décidé d’ouvrir les postes à tous ceux qui désireraient le faire.
À noter que 3 postes étaient libres et que les critères de disponibilité et d’implication dans le milieu de l’arbitrage se voulaient les principaux arguments pour la sélection du personnel. Avec l’élimination certaine d’André Leboeuf, qui avait éprouvé par le passé des problèmes de disponibilité et des accrochages avec des responsables de comités de loisir de secteur, il devenait évident, pour un observateur neutre, que le principal intéressé était l’individu le plus susceptible de combler un des 3 emplois offert par la ville.
Pourtant, Côté n’a pas été sélectionné. Ce fait constitue un cas sérieux d’injustice patente, et ce
d’autant plus que Côté a déjà, en quelque sorte, exercé ce métier et qu’il avait prouvé sa compétence à ce niveau. À preuve une lettre du comité de baseball du secteur Maricourt de l’an dernier qui recommandait à St-Hubert l’engagement de Côté comme chef de secteur dans ce quartier de la ville.
Dès lors, plusieurs questions peuvent être soulevées et demeurent sans réponse. Principalement, on est en droit de se demander qu’est-ce qui explique le fait que la ville n’a pas choisi Côté pour le poste d’arbitre en chef de secteur ? À ce titre, il semble bien qu’il existe une certaine confusion.
Pour un, Jean Beaudoin, arbitre en chef à St-Hubert, mentionne qu’une lettre que Côté aurait posté à la ville aurait nui à sa sélection. Le principal intéressé, quant à lui, n’y comprend rien, et nie tout à fait l’existence de cette lettre. Concernant Guy Boulais, directeur des loisirs, il raconte, selon les dires de Robert Côté, que ce n’est pas cette lettre (existe-telle vraiment ?) qui serait le point majeur mais plutôt un amalgame d’autres critères qui feraient en sorte que les autres candidats devaient être choisis.
De toute façon, il y a de nombreux doutes et points d’interrogation que l’on peut soulever
surtout si l’on considère qu’il s’agit d’un service public d’une grande municipalité de la Rive-Sud
Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas tant de savoir si les personnes actuelle ment en poste feront bien ou non leur travail, mais plutôt de savoir si un individu comblant les critères exigés doit avoir préséance sur un autre, sans intervention extérieure, comme on doit légitimement le supposer dans cette affaire.
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